Un nouveau départ professionnel : le parcours atypique de Souleïla
Originaire de Toulouse, Souleïla, 30 ans, a d’abord suivi un parcours artistique en intégrant les Beaux-Arts de Tarbes. Après un déménagement à Lyon en 2016, elle entame une carrière dans la restauration. Pendant sept ans, elle enchaîne les saisons, grimpe les échelons jusqu’au poste de responsable de salle. Mais à force d’enchaîner les rythmes soutenus, un burn-out l’oblige à faire une pause.
Durant cette période de remise en question, elle entre dans un parcours d’accompagnement socio-professionnel avec Unis Vers l’Emploi, encadrée par Romain, son conseiller. Très vite, un déclic survient : « Dès le deuxième rendez-vous, l’idée avait bien germé. Une offre d’emploi était là, donc on s’est dit, on y va. »
En octobre, elle entame son accompagnement, et en novembre, elle débute son nouveau poste à la pension canine de Solivet, où elle exerce aujourd’hui en tant que fille de chenil.
Sa mission ? S’occuper quotidiennement de chiens en pension, qu’ils soient issus de structures solidaires, de particuliers ou de refuges. Entre balades hygiéniques dès 8h, nettoyage des boxes, jeux, promenades et activités comme l’agility ou la proprioception, les journées sont bien remplies, mais surtout riches de sens. Les soirées se terminent par une dernière balade, le repas des chiens et la fermeture des boxes, aux alentours de 20h.
Encadrée par deux éducateurs canins, Souleïla découvre tout un univers nouveau : comportement animalier, pratiques éducatives, méthodes douces… Elle s’épanouit dans cet environnement bienveillant, formateur et stimulant. Avec quatre autres agents en insertion, elle partage cette expérience unique, soutenue par des contrats de quatre mois renouvelables, pensés comme tremplin vers un projet professionnel durable.
Encore en réflexion sur la suite, Souleïla envisage plusieurs pistes. Un stage prévu en avril dans une clinique vétérinaire, auprès du directeur de la pension, vétérinaire de métier, lui permettra d’explorer l’univers des auxiliaires spécialisés vétérinaires (ASV). Mais une autre idée fait aussi son chemin : devenir éducatrice canine. Une vocation en train de naître, nourrie par la rencontre d’une professionnelle venue animer un atelier de médiation animale.
« Elle est éducatrice canine, et son chien est médiateur. Il intervient en EHPAD, auprès de personnes handicapées… Il y a cette vraie dimension sociale et animale qui me parle beaucoup. » Ce métier, combinant relation à l’animal et utilité sociale, pourrait bien être la voie idéale pour Souleïla.
Découvrant l’existence du BP éducateur canin, elle commence à envisager ce parcours de formation à plus long terme, avec l’objectif de se former, puis peut-être, de devenir auto-entrepreneuse dans ce domaine.
Souleïla a pu retrouver un emploi, une dynamique et surtout une vision pour l’avenir.














